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Les gestes rituels : traces matérielles et interprétations

Responsables : J.-M. Husser et C. Jeunesse

Thématique

La plupart des axes de recherche de l’UMR ou des  champs de spécialisation de ses membres croisent d’une façon ou d’une autre la question des pratiques sociales, des rites ou  des  gestes  de  manière  générale. Établir la matérialité précise des gestes, professionnels, religieux, quotidiens, est l’une des difficultés majeures de la recherche historique, tant pour l’historien que pour l’archéologue ; seuls les anthropologues et les sociologues sont en mesure de les observer dans leur réalité éphémère. Les traces laissées par un geste sont de deux ordres : matérielles, et elles relèvent de la recherche archéologique, ou conceptuelles, et elles trouvent alors éventuellement une expression dans les textes (descriptions, commentaires, etc.) ou dans les images (illustrations, symboles, décors d’objets ou de monuments, etc.). Le croisement de ces sources – objets archéologiques, textes sur tous supports, images de toutes natures – est le seul moyen d’appréhender un objet historique aussi fugace, et l’archéologue a souvent besoin du témoignage des textes et des images pour interpréter l’objet muet. L’attention portée au geste engage par conséquent la totalité des ressources d’investigation des disciplines historiques  et  est  particulièrement  propre  à  fédérer  les compétences  d’une  unité  de recherche pluridisciplinaire comme l’UMR 7044.
La thématique transverse de ce programme sera donc celle des rituels, entendus dans un sens large, anthropologique, et non spécifiquement religieux. Les rituels comme pratiques collectives et codifiées, répétitives selon des rythmes réguliers (journaliers, annuels, etc.) ou  des  occurrences  occasionnelles  (rites funéraires,  rites  de  passages,  de  guerre,  de fondation, etc.). Elle s’articule en deux temps : établir la matérialité du geste avant d’en expliciter la signification. Il s’agit donc de partir des traces matérielles immédiates ou directes du rituel – vestiges architecturaux, restes humains, objets, déchets du rituel, textes ou image pris dans la pratique même – desquelles il est possible d’induire un comportement rituel. La confrontation à d’autres sources documentaires, notamment iconographiques, épigraphiques et textuelles, mais aussi à un référentiel ethnologique et anthropologique, doit aider à la restitution aussi précise que possible de la matérialité des gestes accomplis avant de tenter d’en dégager la signification. 

Problématique

La problématique générale de ce programme est donc d’ordre épistémologique : elle consiste à mettre en commun les techniques d’analyse des traces matérielles directes du rituel dans l’optique de tenter d’en restituer les gestes et d’évaluer de façon critique les rapports entre les traces matérielles directes du rituel et ce que nous en savons par les autres sources documentaires. Ces dernières sont souvent en décalage par rapport aux témoignages matériels, et l’écart entre ces deux types de sources doit être très précisément mesuré et analysé avant d’utiliser les secondes pour interpréter les premières. En effet, cette documentation « secondaire » ne témoigne jamais du geste de façon neutre, mais toujours par le biais d’une interprétation que le chercheur prend rarement la peine d’expliciter : commentaire (explicite ou implicite), mise en récit, représentation stéréotypée, allusion furtive, témoignage non vérifié, point de vue extérieur, etc. C’est précisément la nature de ce décalage et les difficultés qui en résultent qui feront l’objet de ce programme, à travers des études de cas puisés dans les différents champs de recherche des participants au programme.

Résultats attendus

Ce programme transverse à portée épistémologique est propre à développer une réflexion collective et interdisciplinaire entre archéologues, philologues, historiens et anthropo­logues, spécialistes des vestiges matériels, des textes, des images et des témoignages. Nous attendons de ce programme d’être un lieu d’échanges au sein de l’UMR autour d’une problématique commune à la plupart des axes de recher­che en Sciences de l’Antiquité. Si les études de cas sont choisies avec assez de pertinence, il sera peut-être possible d’établir une typologie des relations/distorsions entre les traces matérielles et les sources textuelles et iconographique « secondaires ».

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