D’Aphrodite au biopouvoir, les dispositifs de la sexualité connaissent des formes multiples et

produisent des identités variées dans le temps et dans l’espace. Alors qu’elles ont souvent servi de prestigieux modèles pour légitimer des pratiques et des normes actuelles (« le » droit, « la » démocratie, « la » philosophie), la Grèce et Rome peuvent aussi et surtout permettre de déconstruire des catégories dont on oublie trop souvent la dimension historique et dynamique. En tant qu’elles sont des sociétés before sexuality, selon l’expression de David Halperin, l’étude des sociétés grecque et romaine permet de jeter du « trouble » dans le genre et de la sexualité, de « tordre » les essentialismes et les fixités, de les « queeriser » au sens étymologique du terme comme dans son sens contemporain.

Deux démarches, au moins, permettent de recourir au passé pour (re)penser les normes actuelles des identités et de la sexualité. Une première consiste à se saisir d’objets et de thèmes antiques pour produire un nouveau discours et jouer avec les formes et les images, et toutes les potentialités émiques qu’elles contiennent. Une autre consiste à reprendre à nouveau frais nos approches des pratiques culturelles grecques et romaines, des sociétés que l’historiographie des XIXe et XXe siècle a souvent construites à son image. On découvre alors, par un processus de comparaison différentielle, des catégories antiques bien plus fluides qu’on ne l’imaginait, source d’inspiration pour l’art, la politique et la littérature.

Comment les sexualités antiques ont-elles fait l’objet d’appropriations, de transformations ou de « révisions » dans les périodes post-classiques ? Comment le retour aux Anciens durant la Renaissance européenne a-t-il eu pour effet de transformer les formes d’expression grecques et romaines de l’amour et de désir entre personnes de même sexe dans les arts ? Quel rôle joue la queerness antique dans l’expression discursive et artistique de l’« homosexualité » masculine et féminine au XIXe siècle ?

Comment les normes culturelles des Anciens en matière érotique ont-elles été utilisées, transformées ou revendiquées dans les mouvements politiques LGBTQ+ au XXe siècle ? Comment, plus largement, la dimension queer de l’Antiquité a-t-elle été reçue à travers le temps ? Telles sont les pistes et les perspectives que ce colloque international et le workshop doctoral se proposent d’ouvrir.

Date : Du 22 au 24 mai 2024

Lieux : voir dans le programme ici

Lieu : Misha, salle de la Table ronde, Université de Strasbourg
Date : Mercredi 22 mai 2024, 14h-17h
Programme :  ici

org. Sandra Boehringer & Todd Reeser
USIAS et Laboratoire Archimède UMR 7044
Université de Strasbourg
22-24 mai 2024

L’organisation d’un colloque sur le monument souterrain de la Porta Maggiore a pour but de dresser un bilan historiographique sur ses différentes interprétations et les paradigmes employés par les chercheurs depuis sa découverte. Dans le cadre de la célébration des 150 ans de l’École française de Rome, une attention particulière doit être portée à Franz Cumont, Jérôme Carcopino et Pierre Boyancé qui ont largement contribué à la compréhension de ce dossier, tout en s’investissant dans les activités de recherche de l’institution.

La reprise indispensable de l’étude du monument doit contribuer à faire émerger de nouvelles pistes de recherches. Il s’agit en particulier de remettre cet ensemble architectural dans son contexte historique, en exploitant les recherches récentes sur le Principat et l’histoire culturelle du début de l’Empire. Cette approche doit également être complétée par l’établissement de trois corpus de comparaison mis à jour pour cerner davantage l’insertion du bâtiment dans son époque. Le premier, de nature archéologique et architecturale, nécessite un renouvellement qui n’a pas été entrepris depuis un siècle. Le second concerne l’ensemble de l’iconographie du monument qui doit être systématiquement sériée, dans la mesure du possible, en tenant compte de l’ensemble de la documentation récemment étudiée ou découverte. Le dernier corpus regroupe les sources littéraires et épigraphiques qui renseignent sur l’emploi de récits et d’images dans la société romaine du début de l’Empire, à des fins diverses.

CONTACTS
École française de Rome

Audrey Bertrand
Directrice des études pour l’Antiquité

Ilaria Parisi
Secrétariat des études pour l’Antiquité

Date : 16-17 MAI 2024
Lieu : ROMA PIAZZA NAVONA 62

La rencontre se tiendra en modalité hybride.
L’accès à la salle de conférence est libre dans la limite des places disponibles.
Le lien de connexion vers le salon virtuel sera disponible à partir du mercredi 15 mai après-midi sur le site internet de l’EFR (https://www.efrome.it/), en bas de la page web dédiée à l’événement.

Le programme est disponible ici  (lien hypertexte).

Dates  et heures : 25-26 avril 2024, 14h30 - 17h30 / 10h - 12h30

Durée : 3h (9h30 - 12h30)

Format : Présentiel

Intervenant : Mohammed BENKHALID (Assistant ingénieur - CNRS)

Programme :

• Bonnes pratiques en matière d’encodage et de dépôt des données
• Présentation de NAKALA et de son interface
• Dépôt de fichiers dans NAKALA (métadonnées, collections, partage…)
• Fonctionnalités de l’API NAKALA (simple demo)
• Création de sites web avec NAKALA-Press

Vendredi 19/04 de 9h30 à 12h30
La salle informatique 136 premier étage à la Misha.
Lien d’inscription ici (places limitées)

Date : 2 avril 2024 de 9h à 18h
Formateur : Mohammed Benkhalid (Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée – Europe” (ArcHiMèdE))
Eléments pratiques : La formation est organisée en présentiel à la MISHA (salle informatique) – 5 allée du Général Rouvillois – Strasbourg 
Inscription obligatoire :  en ligne à l’adresse https://arkeogis.org/contact/

Programme : ici

Date : 19 et 20 mars 2024
Lieu : Campus Condorcet, 5 cours des Humanités, 93300 Aubervilliers
Salle 0.015, rez-de-chaussée du bâtiment de recherche sud (métro Front Populaire)
Contact : aurelie.nevot@cnrs.fr

Palais de la Régence
6 place de l’Église ENSISHEIM

sra-alsace.drac-grandest[@]culture.gouv.fr
www.culture.gouv.fr/Regions/Drac-Grand-Est

L'agentivité des femmes en Méditerranée ancienne
(contextes religieux, contextes politiques)

Colloque international

organisé par Sandra BOEHRINGER et Anne-Caroline RENDU-LOISEL (Université de Strasbourg),

7-8 décembre 2023

Histoire et archéologie des influences orphiques et pythagoriciennes en Italie méridionale et en Étrurie
(fin du vi^e  – fin du iv^e  siècle avant notre ère)

Directeurs :
M. HUMM Michel, Professeur d’histoire romaine, université de Strasbourg
Mme. LEFÈVRE-NOVARO Daniela, Professeure d’archéologie grecque, université de Strasbourg Rapporteurs :
M. DE CAZANOVE Olivier, Professeur émérite d’archéologie romaine, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Mme. HAACK Marie-Laurence, Professeure d’histoire ancienne, université de Picardie Jules Verne
Membres du jury :
M. BOURDIN Stéphane, Professeur d’archéologie romaine, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Mme. JACQUEMIN Anne, Professeure émérite d’histoire grecque, université de Strasbourg
M. MACRIS Constantinos, Chargé de recherche, CNRS (CRHC)

Conférence de Frédéric Rivière
(Membre associé de l’UMR 7044-ARCHIMEDE)

Frédéric Rivière présentera pour la première fois les résultats de ses recherches menées en 2021 et 2022 sur les mortiers de chaux prélevés sur les remparts, les bâtiments civils et religieux du site de Caričin Grad en Serbie. Son étude éclairera notamment les questions relatives à la mise en œuvre et à l’organisation du chantier de construction de ce site identifié à Justiniana Prima, la ville neuve fondée par l’empereur Justinien au VI siècle près de son lieu de naissance.

Mercredi 29 novembre, 17 heures (MISHA, salle de conférence)

Contact : C. Vanderheyde (vdh[@]unistra.fr)
Institut d’art et d’archéologie du monde byzantin Université de Strasbourg/UMR 7044-ARCHIMEDE

Contacts : D. Coulon (damien.coulon@unistra.fr) et C. Vanderheyde (vdh@unistra.fr)

Vendredi 24 novembre, 10 heures
Palais Universitaire, salle 115

Les crises sont définies par I. Wallerstein comme une manifestation des « difficultés que l'on ne peut pas résoudre dans le cadre du système, et qui ne peuvent l'être qu'en quittant et en dépassant le système historique dont ces difficultés font partie »¹. Les acteurs sociaux doivent alors choisir entre le maintien du système en place et l’évolution vers des solutions nouvelles qui, bien qu’inspirées de leur expérience, sont destinée à créer un nouveau système, plus adapté. Les crises constituent une rupture du statu quo, entraînant tensions et désaccords entre les différents acteurs sociaux. On utilisera donc cette notion pour décrire un moment de transformations profondes, prélude à l'émergence de nouvelles relations sociales. 

Adaptée quant à elle de la physique, la notion de résilience est aujourd’hui couramment comprise comme la capacité d’un système social à s’adapter à des contextes de risque ou de vulnérabilité. La préservation et l’aptitude à restaurer ses structures essentielles est au fondement de la résilience d’une société. Elle permet d’interroger la capacité des sociétés humaines, comprises comme un système, à interagir avec des risques d’origine environnementale (séismes, éruptions volcaniques, inondations, épidémies…) ou humaine (incendies, guerres, conflits internes…). Quelle que soit leur origine, naturelle ou anthropique, ces risques sont le produit d’un évènement imprévisible et d’une vulnérabilité humaine. En d’autres termes, on peut parler de risques quand des enjeux sociaux ou économiques sont exposés à un aléa. Personne ne peut prévoir quand aura lieu cet évènement, ni sa magnitude, mais on peut anticiper qu’il se produira. La réalisation du risque donne lieu à une crise et la résilience repose donc à la fois sur les stratégies de gestion de ces aléas et sur la capacité du groupe à revenir à un état stable après avoir été perturbé. 

L’urbanisation rapide, le changement climatique et l’instabilité politique sont à l’origine de problèmes nouveaux ou de l’aggravation de ceux déjà existants. Les villes présentent une grande densité d’enjeux humains, donc de risques, et constituent pour cette raison un laboratoire privilégié pour observer comment les sociétés antiques les considèrent, vivent avec eux et font face aux crises. Pourtant, aucune des notions citées n’est identifiée en tant que telle dans les sociétés anciennes. L’agencement du territoire ou l’urbanisme d’intervention ne font pas non plus partie des intentions des acteurs publics dans le développement les villes de l’Antiquité. Ces concepts constituent toutefois d’utiles outils heuristiques pour nous aider à comprendre comment les villes antiques et du début du Moyen-Âge vivaient avec les risques. De nombreux témoignages littéraires rapportent d’ailleurs les efforts accomplis pour éviter la réalisation de perturbations prévisibles comme les inondations², les incendies et les effondrements d’immeubles³. Des décisions publiques pouvaient également avoir pour fonction d’atténuer les charges financières de villes touchées par une catastrophe⁴. 

Le colloque est organisé en partenariat avec Caux Seine agglo, troisième intercommunalité de Seine-Maritime, qui développe et valorise les connaissances sur le passé romain de la ville de Lillebonne dans le cadre du projet « Juliobona, la cité antique sur la Seine ». À la fois chef-lieu de la cité des Calètes et port antique sur la Seine, Juliobona bénéficie de la proximité avec la façade maritime et du fleuve. Ces paramètres constituent à la fois des atouts pour son développement, mais également des facteurs de risque. Les destructions qu’elle connaît dans la deuxième moitié du III^e siècle et la perte de son statut administratif offrent également des pistes propices à notre réflexion. 

Les participants sont invités à aborder les questions suivantes :  

• la mise en place de mesures de gestion des risques (protection, prévention…) ; 
• la nature des solutions élaborées pour vivre avec le risque (techniques, juridiques, mythologiques…) ; 
• le rôle de l’expérience acquise lors de crises dans l’élaboration de ces mesures ; 
• les solutions de retour à l’équilibre après une crise (le rôle des autorités publiques, des acteurs locaux…) ; 
• la redéfinition de l’équilibre social, politique et économique après une crise. 

Cet évènement est coorganisé par l’UMR 7041 ArScAn, l’Université Paris Nanterre et Caux Seine agglo dans le cadre de la Chaire européenne Jean Monnet « Ciuitates et Urbes Europæ (CivEur, Cités et villes de l’Europe) : histoire, protection et projet urbain de la ville européenne » et le projet « Juliobona, la cité antique sur la Seine ». 

Comité organisateur

· Ricardo González Villaescusa (Université Paris Nanterre, UMR 7041 ArScAn) ;

· Jonas Parétias (Caux Seine agglo, UMR 7044 Archimède) ;

· Marguerite Ronin (CNRS, UMR 7041 ArScAn).

Comité scientifique

· Hélène Dessales  

· Ricardo González Villaescusa 

· Sabine Panzram

· Jonas Parétias 

· Christophe Petit 

· Marguerite Ronin 

Pour plus d’informations sur l’évènement : https://civeur.parisnanterre.fr/crises-et-resiliences-urbaines/

Dans le cadre du séminaire de master de Sandra Boehringer

    Les acteurs de l'archéologie préventive sont fortement impliqués dans les unités mixtes de recherches (UMR) et dans l’enseignement universitaire. IIs se réunissent lors de journées archéologiques annuelles régionales et transfrontalières. Pourtant, si leur appartenance à différentes institutions et UMR est une richesse, elle constitue également un frein aux réflexions transversales, diachroniques et pluridisciplinaires. Aussi, les recherches et réflexions en archéologie préventive en cours pourraient être mieux partagées avec les étudiants.

    Pour développer des synergies régionales entre les différents acteurs de l'archéologie préventive et le monde universitaire, un espace ouvert à tous pour des discussions régulières, une fois tous les 2 mois, de 18 à 20h, sur des thèmes variés (l'archéologie et la géoarchéologie des villes, les recherches en forêt ou encore les politiques patrimoniales et scientifiques régionales) paraît indispensable. Une première rencontre se tiendra ainsi le mercredi 15 novembre de 18h00 à 20h00 salle 0.20 du collège doctoral européen (46 Bd de la Victoire, 67000 Strasbourg). Elle aura pour thème le patrimoine, l'archéologie préventive et la conservation du mobilier. Elle démarrera par trois présentations succinctes de Bertrand Béhague (Service Régional de l’Archéologie du Ministère de la Culture), d’Axelle Davadie (Service Régional de l’Archéologie du Ministère de la Culture) et de Juliette Brangé (doctorante Cifre Archéologie Alsace). Ces trois présentations seront suivies de discussions libres.

Date et lieu : 15 novembre 2023, de 18h à  20h,
Adresse : Collège doctoral européen
46, Bd de la Victoire, Strasbourg

par P. Ralli, membre de l'Ecole française d'Athènes

Programme de la journée :

Ce séminaire se propose de présenter lors de chacune de ses séances un ouvrage récent dont la démarche méthodologique s'inscrit dans une perspective cherchant à croiser les approches conceptuelles des antiquisants et des tardo-antiquisants ? historiens, archéologues ou spécialistes de littérature classique ?, avec celles d'autres champs chronologiques ou d'autres sciences sociales. Il est public et s'adresse à tous ceux qui ont un intérêt pour ces questions.

Pour cette première séance, le professeur Michael Maas (Rice University, Houston), ancien directeur du Department of Byzantine Studies at Dumbarton Oaks, sera avec nous à Besançon et présentera l'ouvrage Indigeneity and Empire : Comparing the Roman and American Expériences, qu'il a codirigé avec Fay Yarbrough, professeure d'histoire contemporaine (Rice University, Houston), spécialiste de la place des Natives dans la Civil War américaine. Michael Maas reviendra sur la genèse de ce projet, sur les principaux enjeux méthodologiques soulevés par cette approche transpériode et sur les résultats de cette recherche.

Surtout n'hésitez pas : rejoignez-nous sur place ou en ligne !

Pour tout renseignement : audrey.becker[at]univ-fcomte.fr

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Athènes en partage
Étrangers et étrangères au sein de la cité (Ve-IIIe siècles)

Romain Guicharrousse, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Date : Mardi 17 octobre 2023 à 18h
Lieu  : Collège doctoral européen, Amphithéâtre

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Lien vers la rediffusion :

Bon visionnage à tous !

Necropolis. Etude de l'urbanisme funéraire dans la nécropole memphite (Abousir, Saqqara, Dahchour) au premier millénaire (VIIe - Ier siècles avant J.-C.).

 le jeudi 15 juin à 14h
 à la Salle des Conférences de la MISHA (3 Allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg), dans l'amphithéâtre situé au rez-de-chaussée.

Vous y êtes chaleureusement invités, ainsi qu'au pot qui suivra la soutenance. 

THÈSE dirigée par : 

• Monsieur COLIN Frédéric (Professeur - Université de Strasbourg)

RAPPORTEURS : 

• Monsieur BARTA Miroslav (Professeur - Charles University - Prague)
• Madame VUILLEUMIER Sandrine (Professeure - Université de Bâle)

AUTRES MEMBRES DU JURY : 

• Madame BICKEL Susanne (Professeure - Université de Bâle)
• Madame DONNAT Sylvie (Maîtresse de conférences - Université de Strasbourg)