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Aristocraties et interculturalité

Programme transversal I

Responsables : Michel Humm & Stéphane Fichtl

L’historiographie moderne a pris l’habitude de désigner par « aristocraties » les groupes sociaux dominants qui dirigeaient, ou avaient vocation à diriger, les cités et les peuples de l’Antiquité. Le terme « aristocratie » constitue en fait une catégorie heuristique, car son emploi n’est pas connu dans ce sens dans l’Antiquité (où « aristocratie » désigne un système de gouvernement, et non un groupe social). Loin d’être exclusivement un phénomène d’ordre politique ou/et économique, l’existence de groupes sociaux qui se distinguent par des marques de supériorité sociale se traduit également par des systèmes de représentation et d’autoreprésentation qui constituent autant de marques symboliques de leurs systèmes de valeurs et de leurs prétentions de domination sociale et/ou politique.

L’historiographie récente a en effet su tirer profit des recherches en sciences sociales, et notamment en sociologie (G. Simmel et P. Bourdieu), pour tenter de définir l’ensemble des éléments constitutifs des « aristocraties » des sociétés antiques : celles-ci se définissaient généralement par la fortune et la possession de terres, qui constituaient leur « capital économique » ; mais elles se définissaient également par un « capital social » constitué par leurs clientèles, c’est-à-dire par des personnes ou des collectivités qui se trouvaient dans une situation de subordination et de dépendance sociales à leur égard et qui leur assuraient un soutien économique et politique en échange de leur « protection » ; elles se définissaient enfin par l’existence d’un certain charisme auprès des autres membres de la société, c’est-à-dire par un prestige personnel qui donnait à l’élite sociale une autorité naturelle sur les autres et qui constituait son « capital symbolique ».

Naturellement, l’existence d’une « aristocratie » n’est pas spécifique à un type de société dans l’Antiquité, puisqu’elle caractérise pratiquement toutes les sociétés antiques pendant toute la période antique, du Proche-Orient antique aux confins de l’Europe occidentale, de l’époque protohistorique à la fin de l’Antiquité : il y a donc bien des « aristocraties » (au pluriel). On peut toutefois se demander dans quelle mesure la définition de ces élites est véritablement universelle, et quelles furent les différences susceptibles de les distinguer. Mais surtout, l’histoire culturelle et sociale a montré l’importance des « modèles » dans la formation, le développement et la transmission des valeurs et des codes sociaux par lesquels les aristocraties se définissaient elles-mêmes ou étaient reconnues par les autres : dans quelle mesure la recherche de « modèles » a-t-elle pu transcender les cultures locales pour aller trouver dans d’autres cultures les sources ultimes du prestige et de la supériorité aristocratiques ? Le thème « aristocraties et interculturalités » peut ainsi constituer une approche transversale et pluridisciplinaire originale, susceptible de favoriser le dialogue et les échanges scientifiques entre les différentes équipes de l’UMR 7044, tout en offrant la possibilité d’établir des interactions disciplinaires avec les autres équipes en sciences sociales hébergées à la MISHA.

 

Axes de recherche envisagés :

1)      Modèles et transferts culturels

2)      Identité et autoreprésentation : similitudes et différences

3)      Le principe agonistique : la compétition aristocratique

4)      Élites et idées politiques : une idéologie du pouvoir ?

5)      Élites et crise

 

Programme pour 2018

Vendredi 12 octobre (14h à 17h, MISHA, salle de la Table ronde)

Tour de table et préparation du programme de travail.


Stephan Fichtl (Professeur de Protohistoire)

Aristocrates des villes et aristocrates des champs. Réflexions sur l’habitat aristocratique à l’âge du Fer.

 

Michel Humm (Professeur d’histoire romaine)

Hellénisme et prestige dans la noblesse romaine de l’époque républicaine.

 

Jeudi 29 novembre (14h à 18h, MISHA, salle des Conférences)

Jean-Michel David (Professeur émérite, Paris I), Karl-Joachim Hölkeskamp (Professeur d’histoire ancienne, Université de Cologne), Frédéric Hurlet (Professeur d’histoire romaine à Paris X, Directeur de la MAE) et Stéphane Verger (Directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études, Directeur de l’UMR 8546 AOrOc)

Table ronde : « Aristocratie », « élites », « noblesse » ? Débats et perspectives historiographiques.

 

 


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