fait partie des laboratoires hébergés depuis 2007 par la Maison interuniversitaire des sciences de l’Homme – Alsace (MISHA). Rattachée au CNRS et à deux établissements universitaires, l’Université de Strasbourg (UDS) et l’Université de Haute Alsace (UHA) à Mulhouse, elle est aussi conventionnée avec le Ministère de la Culture et de la Communication depuis 2003 et accueille en son sein des archéologues de l’INRAP.
Les sites strasbourgeois et mulhousien regroupent une forte concentration d’archéologues, de philologues et d’historiens des mondes anciens dont la spécialité porte sur deux régions :
L’unité de recherche concentre ses forces autour d’enjeux scientifiques collectifs et/ou pluridisciplinaires, en fondant la construction de ses équipes sur trois principes :
Ces principes ont abouti à la définition de trois équipes (ci-dessous I, II, IV) autour des trois grands domaines pour lesquels une compétence forte est reconnue aux chercheurs alsaciens, auxquelles s’ajoute une équipe émergente appelée à combler une importante lacune régionale (III) :
Équipe I : « Territoires et empires d’Orient » (TEO), resp. Paul Heilporn
Le regroupement des spécialistes qui travaillent sur la Méditerranée orientale et ses voisins – domaine de recherche solidement implanté à Strasbourg – permet d’étudier dans la profondeur diachronique les civilisations qui se sont succédé dans des environnements comparables. Des points de vue archéologiques, philologiques et historiques sont croisés autour de thèmes communs.
Responsables : Daniela Lefèvre-Novaro et Dominique Lenfant
Prenant acte d’une plus forte intégration des approches et des problématiques entre les disciplines, l’équipe II a décidé de resserrer le nombre de ses opérations de recherche pour le prochain contrat quinquennal 2018-2022. La thématique de l’équipe peut se résumer dans la formule : « Espaces civiques et pratiques politiques dans les mondes grec et romain ». Son projet s’articule en trois axes thématiques : (1) « Espaces et institutions civiques », (2) « Modèles et pratiques du pouvoir » et (3) « Histoire culturelle et anthropologique des sociétés antiques ».
Comme dans le précédent quinquennal, l’axe 1 mettra l’accent sur les pratiques sociales et institutionnelles et leur ancrage dans l’espace de la cité, tandis que l’axe 2 s’attachera à étudier les modèles culturels qui peuvent sous-tendre les pratiques politiques, aussi bien dans le monde grec que dans le monde romain, en s’intéressant notamment aux questions de transferts culturels au sein du monde « classique » ; enfin l’axe 3 s’intéressera, dans une perspective d’histoire anthropologique et culturelle, au fonctionnement des normes liées au genre (gender) et à la sexualité dans les sociétés antiques.
Équipe III : « Préhistoire de l’Europe moyenne », resp. Rose-Marie Arbogast
La création d’une équipe entièrement consacrée à cette période et à cette région traduit l’ambition de notre unité de devenir un pôle de référence pour les préhistoriens, plus particulièrement pour la période néolithique, dans un domaine de recherche trop longtemps négligé. Elle contribue également au renforcement de notre ouverture sur l’Allemagne, la Suisse et l’Europe centrale.
Équipe IV : « Archéologie médio-européenne et rhénane » (AMER), resp. Clément Féliu
Centrée autour des âges des métaux, de l’époque romaine et du Moyen-âge, et mettant à profit les sources archéologiques aussi bien qu’historiques, cette équipe travaille dans un cadre géographique transfrontalier, centré sur le bassin de la Moselle et sur les zones rhénanes, mais en privilégiant une approche plus thématique que chronologique, afin d’étudier l’occupation de cet espace géographique dans sa continuité.
En vue de renforcer la capillarité disciplinaire entre les quatre équipes, en complément de leurs objectifs propres, chacune d’entre elles contribue à trois programmes de recherche transversaux. Il ne s’agit pas de superposer aux opérations internes trois thématiques supplémentaires, mais de puiser dans les dossiers étudiés par chacun les matériaux permettant d’enrichir une réflexion qui transcende les programmes d’équipe.
Programme transversal I : « Aristocraties et interculturalité », resp. : Michel Humm et Stéphane Fichtl
L’historiographie moderne a pris l’habitude de désigner par « aristocraties » les groupes sociaux dominants qui dirigeaient, ou avaient vocation à diriger, les cités et les peuples de l’Antiquité. Le terme « aristocratie » constitue en fait une catégorie heuristique, car son emploi n’est pas connu dans ce sens dans l’Antiquité (où « aristocratie » désigne un système de gouvernement, et non un groupe social). Loin d’être exclusivement un phénomène d’ordre politique ou/et économique, l’existence de groupes sociaux qui se distinguent par des marques de supériorité sociale se traduit également par des systèmes de représentation et d’autoreprésentation qui constituent autant de marques symboliques de leurs systèmes de valeurs et de leurs prétentions de domination sociale et/ou politique.
Les gestes rituels : traces matérielles et interprétations, resp. Jean-Marie Husser et Christian Jeunesse
Établir la matérialité précise des gestes, professionnels, religieux, quotidiens, est l’une des difficultés majeures de la recherche historique, tant pour l’historien que pour l’archéologue ; seuls les anthropologues et les sociologues sont en mesure de les observer dans leur réalité éphémère. Les traces laissées par un geste sont de deux ordres : matérielles, et elles relèvent de la recherche archéologique, ou conceptuelles, et elles trouvent alors éventuellement une expression dans les textes (descriptions, commentaires, etc.) ou dans les images (illustrations, symboles, décors d’objets ou de monuments, etc.). L’attention portée au geste engage par conséquent la totalité des ressources d’investigation des disciplines historiques et est particulièrement propre à fédérer les compétences d’une unité de recherche pluridisciplinaire comme l’UMR 7044.
Depuis une quinzaine d’années, une collaboration scientifique, mise en place dans la région du « Rhin Supérieur » au sein d’EUCOR, rassemble les collègues antiquisants des quatre universités de Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Mulhouse et Strasbourg, auxquels sont associés les professeurs de l’université de Berne.
écrit par Pierre Amandry en 1974, alors directeur de l'EfA, revu par Michel Amandry et annoté par Anne Jacquemin,
ce texte livre un fragment d'histoire de notre UMR...
Strasbourg, Palais Universitaire (Sylvain Perrot)
Le Bulletin analytique d’histoire romaine (BAHR), dir. Michel Humm,
Le service du BAHR se compose d'ingénieurs documentalistes, qui travaillent en coordination avec les chercheurs et enseignants chercheurs de l'unité. Le bulletin bibliographique, qui repose sur le dépouillement de plus de 800 revues françaises et étrangères traitant du monde romain (histoire, archéologie, numismatique, papyrologie...), est diffusé à la fois par le biais d’un volume papier annuel et d’une base de données, et il est maintenant accessible sur le site HEURIST. La base comptait au 15/06/2011 48 455 notices (dont 47 378 directement et gratuitement accessibles). Elle s’enrichit au rythme d'un versement annuel.
Le service d'analyse des formes architecturales et spatiales en archéologie
resp. Jean-Philippe Droux
Le service d'analyse des formes architecturales et spatiales en archéologie apporte son appui aux programmes de recherches pour lesquels l’analyse du bâti (sous toutes ses formes, modestes ou savantes, rurales ou urbaines) et des paysages constitue un outil de connaissance privilégié des sociétés anciennes. Il adapte les technologies de l’analyse et de la représentation architecturale et spatiale au domaine particulier de l’archéologie à des échelles multiples : il s’agit de doter les programmes de recherche d’outils et de méthodes permettant d’exploiter de façon raisonnée les potentialités des techniques numériques émergentes, en les mettant au service du développement de la connaissance des mondes anciens.
L'ostéothèque du Musée zoologique, resp. R.-M. Arbogast
L’ostéothèque met à la disposition des spécialistes, chercheurs et étudiants, en archéozoologie un outil et un référentiel qui ont longtemps fait défaut dans le Nord-Est de la France. Grâce à l’appui technique du personnel du Musée zoologique (conservatrice, taxidermiste, menuisier) et du Pôle d’Archéologie Interdépartemental Rhénan, cette ostéothèque, installée dans une des salles du Musée, est opérationnelle depuis le 1er novembre 2009. Elle réunit les ossements de la plupart des mammifères susceptibles d’être représentés sur les sites archéologiques depuis le Mésolithique (vers 8000 av. J.-C) jusqu’à la période contemporaine en Europe tempérée. Grâce au travail de réhabilitation, d’inventaire, de marquage et de réorganisation accompli entre 2009 et 2011, plus de 500 squelettes ou parties de squelettes ont pu être réunis. La construction de ce référentiel doit se poursuivre durant les prochaines années en s’élargissant notamment aux oiseaux et aux petits mammifères.
Le service des publications, resp. Dominique Lenfant
Le service des publications est en charge des collections hébergées par l’UMR : le Bulletin analytique d'histoire romaine (BAHR, voir plus haut) ; les Cahiers de la Bibliothèque copte (dir. D. Lenfant et C. Louis) ; Études d'archéologie et d'histoire ancienne (dir. D. Lenfant) ; Collegium Beatus Rhenanus (dir. D. Meyer) ; Rhin Meuse Moselle, monographies d'archéologie du Grand Est (dir. : C. Jeunesse). Notre laboratoire participe également à l'enrichissement de la base des Archives ouvertes du CCSD, consultables sur le site Hal ShS.
Ce dispositif se complète depuis 2013 par la création d’une revue électronique : ARCHIMÈDE, archéologie et histoire ancienne (dir. S. Boehringer, réd. en chef : A. Pollini).
En raison de l’histoire franco-allemande de l’Université de Strasbourg, les chercheurs de l’UMR 7044 peuvent appuyer une partie de leurs études sur un ensemble de collections scientifiques unique dans le contexte universitaire français. Héritées de la tradition allemande de la Kaiser Wilhelms Universität, continuées par la France à partir de 1918, ces collections documentent dans l’esprit encyclopédique du XIXe siècle un large champ des sciences de l’Antiquité.
Directeur : Michel Humm (PR, Université de Strasbourg)
Directrice adjointe : Luana Quattrocelli (MC, Université de Strasbourg)
Conseil de laboratoire :
Membres de droit : HUMM Michel, QUATTROCELLI Luana
Chercheurs et Enseignants-chercheurs : ARBOGAST Rose-Marie, COLIN Frédéric, LEFEVRE Daniela, LENFANT Dominique, SCHWIEN Jean-Jacques, VANDERHEYDE Catherine
ITA : DROUX Jean-Philippe
ANTEA : PERRIN Bertrand
Archéologie Alsace : KUCHLER Philippe
INRAP : BOES Eric
Ministère de la Culture : SEARA Frédéric
Doctorants : THOME Max
Membres nommés : PERROT Sylvain, PITCHON Véronique, POLLINI Airton, SCHETTINO Maria Teresa