De l’analogique au numérique : pratiques et méthodologies

Responsable de l'axe

Philippe Quenet

Présentation

La création de ce transversal est né d’un constat : que ce soit pour l’acquisition ou l’enregistrement des données, leur traitement ou leur exploitation, leur partage ou la diffusion des résultats de la recherche, les membres de l’équipe Archimède recourent massivement aux outils et aux ressources numériques. Archéologues comme historiennes/historiens et philologues sont concernées/consernés. Chacune et chacun le fait dans le cadre de ses travaux personnels ou collectifs, sans toutefois que cette expérience ait été mise en commun à ce jour à l’échelle du laboratoire. Ce recours au numérique est général depuis que l’utilisation de l’ordinateur s’est démocratisée dans les années 1990. Il va du traitement de texte à la D.A.O. en passant par les bases de données, le S.I.G., la modélisation 3D, le stockage et la mise à disposition en ligne etc. Il n’a pas pour autant – loin de là – supplanté des méthodes et des techniques plus traditionnelles, comme le dessin à main levée par exemple. Il ne peut même s’y substituer dans certains cas (terrains archéologiques difficiles en particulier). Parfois, numérique et analogique peuvent même être conjugués pour plus d’efficacité.

 

Objectifs

 

Le but de ce transversal est donc, dans un premier temps, de recenser les pratiques qui se sont développées au sein de l’UMR et des entités qui y sont associées (opérateurs publics et privés), ainsi que d’échanger à leur propos. En s’appuyant sur les expertises complémentaires des collègues – P. Heilporn pour les papyrus, F. Colin et C. Hartenstein pour la 3D, P. Quenet sur les plans anciens, J.-P. Droux pour la photogrammétrie, L. Bernard au titre d’ArkeoGIS, V. Pitchon sur les textes médiévaux arabes -avec la contribution de M. Benkhalid ainsi que R.-M. Arbogast au titre de l’ostéothèque virtuelle qui sera complétée par un équipement en scanneur 3D obtenu grâce au CPER, ce transversal devrait embrasser l’ensemble des pratiques et permettre à chacun.e de s’approprier l’écosystème du voisin tout en profitant des retours d’expérience. Ce sera l’occasion non seulement de découvrir des outils, des techniques et des protocoles dont on n’avait éventuellement pas connaissance, mais aussi de se questionner sur la méthodologie qui les sous-tend et d’envisager des perspectives de mise en application nouvelles. Selon les besoins qui se dégageront au fur et à mesure des discussions, il se pourrait que la réflexion se tourne vers l’élaboration de plans de formation ciblés à l’intention des personnels. Il est à noter que cet apprentissage est déjà inscrit dans la formation initiale de la Faculté des sciences historiques, comme en Master, et assuré également au sein de l’UMR au titre d’ArkeoGIS, de PHuN et prochainement du consortium MASA+. Ce transversal s’appuiera sur des réunions mensuelles, consistant en conférences, ateliers ou visites. Les unes et les autres seront animés principalement par des membres de l’UMR et des collègues d’autres UMR du site strasbourgeois. L’invitation de personnalités extérieures pourrait devenir souhaitable pour aborder des aspects du monde numérique non représentés dans ce cercle restreint. L’objectif de ce transversal sera, en effet, de renforcer dans l’équipe la prise en main et la maîtrise de l’existant en matière d’usages numériques, mais plus encore d’en affiner l’adéquation avec les projets de recherche de chacune et chacun.