À l'occasion de leur séjour en Grèce, les voyageurs du début du xixe siècle ont l'oreille attirée par des musiques qui leur semblent étrangères mais qu'ils les comparent à celles qu'ils connaissent dans leur région d'origine. Certains essaient même de les noter et en publient des partitions, comme Williams, Stackelberg ou encore Bory de Saint-Vincent. Les deux volumes des Chants populaires de la Grèce moderne de Claude Fauriel, parus en 1824-1825, ont contribué à l'élan de sympathie pour la cause grecque soutenue par le mouvement philhellène. Parmi les textes qu'il a traduits figure notamment le Thourios de Rigas Pheraios, poème révolutionnaire composé en 1796 et qui a pu circuler ensuite sous le nom de « Marseillaise grecque ». Il y eut un philhellénisme en musique comme il y en eut dans les autres arts : les différents événements de la Révolution grecque, de l'appel de Germanos à la bataille de Navarin, ont trouvé un écho important dans les compositions des années 1820, où Missolonghi occupe une place majeure, y compris sur la scène musicale strasbourgeoise.
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