Résumé

Comme les fouilleurs de l’Oriental Institute de Chicago l’ont montré avec brio, les bâtisseurs du temple Ovale de Khafaje (cité du IIIe millénaire av. J.‑C. située en Irak central) ont creusé une fosse de 8 m de profondeur, l’ont remblayée avec du sable et y ont posé les fondations du monument avant d’en monter finalement les murs. La justification de cet énorme travail préparatoire n’est pas fondamentalement d’ordre technique. Elle tient plutôt à des croyances et des pratiques religieuses qui n’ont malheureusement pas laissé de traces explicites dans le sol de Khafaje. Celles-ci sont liées au concept de ki sikil, le « lieu pur » sur lequel tout temple devait être érigé et dont la fosse du temple Ovale pourrait être une matérialisation.

Mots-clés : Architecture, fondations, rite, religion, Mésopotamie, période des Dynasties, Archaïques, temple Ovale, Khafaje, ki sikil.

Abstract

As brilliantly demonstrated by the excavators of the Oriental Institute of Chicago, the builders of the Temple Oval in the 3rd millennium B.C. city of Khafadje (Central Iraq) dug an 8m-deep pit, filled it in with sand and laid upon it the foundation of the monument before they eventually began to construct the walls. The justification for this huge, preparatory work is not technical in essence but rather linked to religious beliefs and practices which, at Khafadje, unfortunately left no self-evident traces in the ground. These are related to the ki sikil concept, the “pure place” in which every temple had to be erected and which may be materialized by the pit of the Temple Oval.

Keywords: Architecture, Foundation, Rite, Religion, Mesopotamia, Early Dynastic Period, Temple Oval, Khafadje, ki sikil.

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