Archimède 10. 2023. Varia. La correspondance d’Adolf Michaelis. Relations et échanges au sein de la communauté archéologique franco-allemande au tournant du XXe siècle.

La correspondance d’Adolf Michaelis. Relations et échanges au sein de la communauté archéologique franco-allemande au tournant du XXe siècle.

Autrice

Alix Peyrard, Doctorante en Archéologie/Chargée d’études et de recherche, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Université Martin Luther de Halle-Wittenberg/Institut national d’histoire de l’art, UMR 8215 Trajectoires/Département des Études et de la Recherche INHA

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DOI : https://doi.org/10.47245/archimede.0010.var.05


Résumé

Au lendemain de la guerre franco-prussienne, alors que les tensions entre les anciens pays ennemis sont encore vives, Adolf Michaelis, figure majeure de l’archéologie allemande, défend la reprise des collaborations franco-germaniques. En 1872, il devient titulaire de la chaire d’archéologie classique de Strasbourg. Suivant les principes de l’Altertumswissenschaft, il fonde une gypsothèque qui s’élève rapidement au rang de modèle pour les universités françaises et justifie des échanges réguliers entre le savant allemand et ses homologues français. Dans un contexte de professionnalisation de l’archéologie, analyser les relations entre Adolf Michaelis et son réseau de correspondants français permet ainsi d’établir le rôle que ce dernier a tenu dans la constitution d’une communauté archéologique transnationale et, plus largement, de remettre en lumière les échanges scientifiques qui marquèrent le tournant du siècle et contribuèrent aux avancées de l’archéologie européenne.

Mots-clés : Adolf Michaelis, Altertumswissenchaft, universités, chaire d’archéologie, réseau franco-allemand, gypsothèque, correspondances.

Abstract

Title: The correspondence of Adolf Michaelis. Relationship and exchange within the Franco-German archaeological community at the turn of the 20th century

In the aftermath of the Franco-Prussian War, even though tensions between the former enemy countries were still high, Adolf Michaelis, a major figure in German archaeology, advocated for the resuming of Franco-Germanic collaborations. In 1872, he became holder of the classical archaeology chair in Strasbourg. Following the principles of the Altertumswissenschaft, he founded a cast museum which rapidly became a model for French Universities and justified regular exchanges between the German scholar and his French counterparts. In a context marked by the professionalization of archaeology, analysing the relations between Adolf Michaelis and his network of French correspondents enables us to establish the role that the latter played in the constitution of a transnational archaeological community and to highlight, more broadly, the scientific exchanges that marked the turn of the century and contributed to the progress of European archaeology.

Keywords: Adolf Michaelis, Altertumswissenchaft, universities, chairs of archaeology, german-french network, casts museum, letters.