Résumé :
Bien que la quasi-totalité de l’iconographie dans l’Égypte du IVe millénaire fasse référence à des activités cynégétiques, il existe des figurines que divers détails paraissent caractériser comme des bovins domestiques. De son côté, le chien, bien que toujours affublé d’accessoires signifiant son caractère domestique (colliers, clochettes), est aussi rapproché conceptuellement et morphologiquement des carnivores sauvages, insistant sur sa nature de prédateur, qui met sa sauvagerie au service de l’humain. Et que faire des animaux figurés « au bout d’une longe », y compris des taxons qui ne peuvent pas avoir fait l’objet de réelles tentatives de domestication ? Faut-il y voir une capture temporaire, reflet de pratiques désormais attestées par la « ménagerie » du cimetière d’élites d’Hiérakonpolis ? À partir de ces études de cas, confrontant représentations et pratiques restituées par l’archéozoologie, nous proposerons une réflexion générale sur la porosité de la frontière entre « sauvage » et « domestique ».
Mots-clés : Égypte, Néolithique, domestication, relations homme-animal, chasse.