Résumé :
Le nombre des sites funéraires d’époque romaine demeure encore restreint en Alsace, malgré un regain des recherches ces dernières années. Le constat peut sembler paradoxal au regard des nombreuses découvertes de dépôts de crémation effectuées depuis le XVIe siècle à Strasbourg. En effet, bien que des protocoles harmonisés soient utilisés depuis les années 2000, le nombre des dépôts de crémation étudiés ne dépasse pas la centaine, la moitié de cet ensemble n’ayant fait l’objet de fouilles que depuis une dizaine d’années. Ce constat pèse encore sur les synthèses pouvant être proposées sur la variabilité des dépôts de crémation en Alsace, tout en limitant également les espoirs de pouvoir dégager, pour l’instant, des spécificités régionales. Face à un corpus en devenir, le maintien des protocoles mis en place depuis une vingtaine d’années, et ce malgré des temps de traitement importants, apparaît plus que jamais nécessaire, afin de pouvoir disposer d’un échantillon statistiquement représentatif.
Mots-clés : Antiquité, crémation, sépulture, Alsace, Strasbourg.