Résumé
La Vestale ne devait pas être nommée et ne l’était généralement pas, en comparaison avec les noms plus bien connus d’autres principaux prêtres à Rome. Les rares exemples de Vestales nommées apparaissent dans des contextes permettant d’interroger les catégories qui président à leur nomination. Les Vestales républicaines dans les récits de Tite-Live sont nommées notamment quand elles sont accusées du crime d’incestum, une faute particulièrement grave à Rome et punissable de mort. Sans discuter la nature de la peine, nous examinerons l’anomalie que représente, dans la religion publique romaine telle qu’elle est présentée par Tite-Live, la Vestale désignée par son nom personnel, et nous nous demanderons ce que signifie cette nomination dans le cadre des rapports de genre.
Mots-clés : Vestales, religion romaine, incestum, Tite-Live, genre, nom personnel.