Résumé
L'archéologie préventive en France repose sur deux phases d’étude distinctes que sont le diagnostic et la fouille. L'intégration de la prospection géophysique dans ce processus reste, à ce jour, relativement limitée malgré un nombre important d'expériences visant à introduire ces techniques notamment en phase de diagnostic. Des tensions et malentendus sont apparus opposant l’utilisation de la géophysique à la réalisation des tranchées à la pelle mécanique pour l’évaluation du potentiel archéologique en contexte préventif. Ces points de discorde se concentrent autour de trois aspects que sont la fiabilité scientifique, le gain de temps et la rentabilité financière de la géophysique par rapport au diagnostic conventionnel. Malgré cela, au cours des dernières années, l'Inrap développe et met en œuvre des études géophysiques en prônant une utilisation raisonnée de ces techniques, c’est-à-dire uniquement lorsque l’on sait la géophysique particulièrement pertinente. Les principales applications concernent bien évidemment la détection de vestiges archéologiques mais également la reconstitution de paysages anciens et, de manière plus originale, la cartographie et la caractérisation des couches archéologiques lors des fouilles. Pour ce faire, l'Inrap a récemment mis en place une équipe de prospection géophysique et tous les indicateurs laissent présager une augmentation des demandes et une très bonne intégration de la géophysique auprès de la communauté archéologique.
Mots-clés : Archéologie préventive, diagnostic archéologique, prospection géophysique, diagnostic en tranchées.