Le site archéologique de l'oppidum des Caisses de Jean-Jean est implanté au coeur d'un vaste espace naturel remarquable dans le Parc naturel régional des Alpilles et au nord de la ville de Mouriès, dans les Bouches-du-Rhône. Les défenses naturelles -deux barres rocheuses verticales presque parallèles- ont rendu facile la fortification de l'habitat, qui est occupé au moins depuis l'âge du Bronze final et abandonné au Bas-Empire. Sa phase d'extension principale occupera aussi le versant Sud dit des Petites Caisses pour les deux derniers siècles av. J.-C. Les premières fouilles documentées sont celles de Fernand Benoît à partir de 1933. Puis à partir de 1978, Yves Marcadal reprit les recherches sur le site, accompagné par Patrice Arcelin de 1980 à 1982. Ils découvrirent ensemble différentes pièces avec des murs en pierre d’un ensemble d’habitations datées du Ier s. av. J.-C. Les travaux d’Yves Marcadal faisant suite à cette période permettront également la découverte d’une grande salle dite « de réunion » de la fin du IIe s. av. J.-C. entre 1981 et 1989. En 1998 est mis en place un sondage reprenant les habitations fouillées par Fernand Benoit, il fut notamment découvert de nombreux éléments composant un remblai datant d’un incendie survenu entre 125 et 75 av. J.-C. À partir de 2001 jusqu’en 2016, Yves Marcadal est accompagné par Jean-Louis Paillet (IRAA). Ils mènent notamment des études sur la mise en place du rempart depuis ses premières phases de construction ainsi que sur les défenses extérieures du site. Ils découvriront ensuite les premiers agencements au coeur de la maison à pièces multiples d’époque augustéenne et analysent la présence de ces éléments d’architecture gréco-italiques sur le site et notamment leur réutilisation dans le cadre de nouvelles constructions intervenues pendant le Ier s. av. J.-C. Les archives de Yves Marcadal (1938-2022) sont conservées à la Mairie de Mouriès. Elles sont traitées dans le cadre d'une opération de numérisation et mises en ligne sur DoRAA par le service d'archives scientifiques de l'IRAA.

la dernière monographie est en ligne ici.