Argument. Dans les cultures anciennes, de nombreux « mythes » racontent l’origine de la nature humaine, et en particulier celle de « la femme ». Les Grecs cependant n’ont pas de récits fondateurs mettant en scène la création des mortels, leur préférant des mythes d’origine de communautés politiques. Comment comprendre dès lors les récits de la création de Pandore, la première gunê ?
Par ailleurs, dans le vaste éventail des traités pris en considération par Foucault dans les quatre volumes de son Histoire de la sexualité ne figurent pas ces textes qui, sous une forme poétique, mettent en scène des relations que nous identifions comme sexuelles, destinant ces relations à une récitation orale ou à une performance musicale pour les légitimer sinon les susciter tout en se référant à un temps et un espace des origines. Mais de quelle origine s’agit-il en particulier pour les femmes ?
Dans une approche anthropologique de comparaison différentielle, ces récits d’origine seront confrontés à travers une interrogation, du point de vue du genre, sur les attendus sociaux et culturels de ce que nous avons essentialisé en sexualité dans des cultures distantes dans l’espace et dans le temps.
Avec la participation de : Gabriella Aragione (Université de Strasbourg), Sandra Boehringer (Université de Strasbourg), Deborah Bucchi (Université de Lorraine), Claude Calame (EHESS), Niki Kasumi Clements (Rice University, Houston), Silvia D’Intino (CNRS), Violaine Sebillotte Cuchet (UNiversité Paris 1), Vinciane Pirenne-Delforge (Collège de France), Anne-Caroline Rendu Loisel (Université de Strasbourg).
Contacts : s.boehringer[at]unistra.fr, claude.calame[at]unil.ch
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