Résumé :
Les sources cunéiformes attestent du rôle majeur du poisson dans la subsistance des populations dans le Sud mésopotamien. Au-delà de ce rôle premier, le poisson semble porter une charge symbolique forte dans la société sumérienne de la fin de l’Uruk aux Dynasties archaïques : on le trouve en logogramme dans le nom de la déesse Nanše, comme messager divin dans les inscriptions royales, gravé dans les scènes rituelles des sceaux-cylindres dans les tombes et les temples. Cet article met à profit le croisement entre les textes, les contextes archéologiques où se retrouvent les restes de poissons et leur iconographie pour proposer une analyse chrono-culturelle resserrée, afin de réinterroger et objectiver le rapport de l’homme au poisson au moment de l’émergence des premières villes dans la plaine alluviale mésopotamienne.
Mots-clés : Poisson, offrandes, Mésopotamie, Uruk, Dynasties archaïques, archéologie, épigraphie, iconographie.