L'inauguration toute récente du nouveau planétarium du Jardin des Sciences de l'Université de Strasbourg fait suite à une longue tradition d'études astronomiques dans la capitale alsacienne, que l'on songe aux cadrans solaires de Dasypodius sur le mur sud de la cathédrale, à l'horloge astronomique dans son transept ou encore à la place de l'astronomie dans l'histoire des sciences, en particulier dans la vallée rhénane. Le culte de Sol Invictus à Koenigshoffen nous rappelle que le ciel est un objet d'interrogation depuis l'Antiquité : la course ininterrompue des objets célestes est pour les uns la preuve de l'existence d'une divinité intemporelle, pour d'autres un objet de science qui passe par des mesures et des calculs complexes, ou encore un formidable creuset de traditions poétiques et mythologiques. Cette thématique nous invite donc à l'interdisciplinarité, avec des approches aussi bien littéraires, musicales, mythologiques, historiques, théologiques, scientifiques qu'archéologiques, et à la transmission d'un savoir plurimillénaire aux jeunes générations.